Tour d’horizon des genres de la musique électronique : Partie II

Tu as aimé notre épisode de la semaine dernière ? Cette semaine on se retrouve pour te présenter d’autres genres influents dans le monde de la musique électronique.

Semaine 2 : Techno – Minimale – Micro

On continue cette semaine avec ces trois sous-genres de la musique électronique un peu moins connus du grand public, mais qui réunissent tout de même une grosse communauté : celle de l’underground.

La Techno

Et c’est la que vous vous dites « est-ce qu’ils viennent de nous dire que la techno est un sous genre de la techno ? » Alors oui, c’est perturbant, mais pas absurde. Le terme techno est devenu le terme générique, presque caricaturale d’une musique électronique a priori « non mélodique » par rapport à l’électro et la house. Mais le terme Techno est en réalité le diminutif de « Technologie ». Alors comment définir objectivement et techniquement ce style ? 

La techno émerge à Détroit aux Etats-Unis dans les années 1980 ; puis se développe dans toute l’Europe et le monde au cours des années 80-90. Elle peut se définir le plus simplement par des répétitions de basses puissantes inspirées de sonorités électro, house et soul.  A la fin des années 80, la Techno est décrite par la presse musicale comme le pendant de la house de Détroit, au son plus high-tech et plus mécanique. La diffusion de la Techno à travers le monde et notamment en Europe s’accompagne d’un mouvement idéologiste assez puissant ; celui de la colère et de l’insécurité planante résultant des révolutions industrielles et du futur qui se dessine. Cette philosophie se développe surtout à Berlin et en Angleterre, villes dans lesquelles se développent la culture des rave, clubs, hangars désaffectés et autres lieux toujours plus insolites pour faire la fête.

« La techno de Détroit c’est la rencontre de Kraftwerk et George Clinton, coincés dans un ascenseur avec seulement un séquenceur pour leur tenir compagnie »

Derrick May

Il faut également noter que les visuels ont une place importante dans ce genre. Je vous propose une immersion intégrale avec ce show de I Hate Models (l’un des plus gros nom de la scène techno actuelle)

On retrouve ensuite dans la techno des sous-genres comme l’acid, l’indus ou encore le hardcore. Pour les découvrir il faudra attendre la semaine prochaine ! 

A écouter

Amélie Lens – Purge

La Minimale

La minimale émerge à Détroit au milieu des années 90 après une première vague de producteurs américains de Techno.

 « Un son de base agressif avec quelques caisses, des basses et des grooves funky et tout ce qui est essentiel. Essentiel pour faire danser les gens ». 

Définition de la Minimale Techno par Robert Hood

La minimale est un sous-genre de la techno caractérisée par une structure épurée et répétitive. Les lignes de basses sont puissantes et ses lignes mélodiques sont proches de la house. Les mesures sont entrecoupées de sonorités aiguës. L’appréciation du genre se fait donc par une écoute détaillée des variations sonores au sein de la mélodie, tandis que le tempo est peu formaliste : il se situe entre 115 et 135 bpm. On retrouve différents sous-genres de minimale notamment la minimal UK (rythme groovy assez proche de la House et mélodie travaillée) à distinguer de la Rominiale (minimal roumaine, rythme plus basique mais davantage centrée sur l’ambiance et le ressenti). 

A écouter

Nina Kraviz – I’m Gonna Get you

Minimal UK : East End Dubs – Space Cadet

Rominiale : Ricardo Villalobos – 808 The Bassqueen

La Micro

Sous-genre de la House, la micro est assez proche de la Minimale mais avec la particularité d’utiliser des « micros éléments » afin de créer la mélodie. On y retrouve une atmosphère plus sombre que la minimale, mais avec un style encore plus épuré et précis, poussant à une écoute encore plus pointilleuse. L’objectif est d’avantage de ressentir la musique plutôt que de simplement l’écouter. De la musique de puriste en somme. Le genre étant assez peu formaté, le style connais des dérivés. Ainsi, il est parfois difficile de classer un track dans une catégorie.

Vadim Oslov – Ultimo Sentenza

Ricardo Villalobos – What you say is more than I can say

A suivre …

Programme plutôt corsé la semaine prochaine : l’Indus, l’Acid et l’Acidcore.